64 research outputs found
Theoria, Praxis and the Contemplative Life after Plato and Aristotle
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Anna Maria Ioppolo, La testimonianza di Sesto Empirico sullâ Accademia scettica
Contrairement Ă ses deux ouvrages prĂ©cĂ©dents, qui depuis longtemps sont des classiques incontournables de lâhistoire de la philosophie antique, le dernier livre dâAnna Maria Ioppolo ne se prĂ©sente pas comme lâĂ©tude dâun auteur ou dâun problĂšme hellĂ©nistique important, mais, plus modestement, comme lâĂ©tude dâun tĂ©moignage, celui de Sextus sur lâAcadĂ©mie sceptique. Ă premiĂšre vue, il sâagirait donc dâun ouvrage appartenant Ă un genre bien connu et assez ancien, lâĂ©tude de sources, au double sen..
Les possessions du sage et le dépouillement du philosophe
On trouve dans le stoĂŻcisme impĂ©rial divers usages des paradoxes stoĂŻciens sur âle sage seul richeâ et âle sage propriĂ©taire de toute choseâ. On montre que, pour justifier sa fortune dans le De vita beata, SĂ©nĂšque y fait allusion sans trahir leur sens stoĂŻcien originel, qui accordait au sage un droit spirituel de propriĂ©tĂ© sur tout ce dont il sait faire usage. SĂ©nĂšque, comme les premiers stoĂŻciens, rend d'ailleurs ces paradoxes vraisemblables Ă partir de diverses distinctions juridiques entre propriĂ©tĂ© et usufruit. Chez ĂpictĂšte, ils sont en revanche relativisĂ©s au profit d'une exhortation Ă la dĂ©possession spirituelle, qui peut seule nous rendre capable de faire usage des choses. On montre que c'est pour des raisons pĂ©dagogiques qu'ĂpictĂšte met Ă distance et renverse mĂȘme les paradoxes stoĂŻciens.âOnly the wiseman is richâ, âthe wiseman owns everythingâ are typically stoic paradoxes. I show that Seneca's implicit uses of them in his De vita beata, although aimed at vindicating his fortune, are in line with their meaning in hellenistic stoicism, which granted the wiseman with a (spiritual) ownership of everything he knows how to use. Like the hellenistic Stoics, Seneca makes these paradoxes clear and plausible using various legal distinctions of the type property/usufruct. Epictetus, on the other hand, distances himself from  these paradoxes and favors alienating (spiritually) one's belongings as the only way to become able to use things. I show that this distrust of the paradoxes can be justified on pedagogical grounds
Deux nouvelles parutions sur le MĂ©nexĂšne de Platon par Etienne Helmer et David Sansone
Ă lâinstar de nombreux dialogues socratique de Platon, le MĂ©nexĂšne sâouvre sur une rencontre fortuite, prĂšs de lâagora, entre Socrate et le jeune MĂ©nexĂšne (qui est prĂ©sent dans le Lysis et aussi dans le PhĂ©don). Ils engagent une discussion Ă propos de lâĂ©loge des soldats morts au combat traditionnellement prononcĂ© lors de leurs funĂ©railles publiques Ă AthĂšnes, qui doivent bientĂŽt avoir lieu et pour lesquelles lâorateur doit ĂȘtre choisi par le Conseil. Socrate estime que ce type de discours nâ..
"Structure, standards and Stoic moral progress in De Finibus 4"
International audienceThis paper aims at showing the implicit structure and criteria of the refutation of Stoicim in Cicero's De finibus 4, accounting for a number of puzziing features of the text, and for its coherence with books 3 and 5 of De finibus
Katja Maria Vogt, Belief and Truth. A Skeptic Reading of Plato
Cet ouvrage cherche Ă mettre en lumiĂšre et reconstituer une maniĂšre antique nĂ©gligĂ©e dâanalyser la connaissance que lâauteure dĂ©signe comme « socratique » (p. 3), comme « pyrrhonienne » (p. 184) ou comme une « lecture sceptique de Platon », et dont elle trouve et analyse les principaux Ă©lĂ©ments chez Platon, Sextus Empiricus et les stoĂŻciens. Cette lignĂ©e est dĂ©finie comme liant immĂ©diatement les questions Ă©pistĂ©mologiques Ă des questions normatives Ă propos de notre incapaÂcitĂ© dâexaminer nos..
LâAcadĂ©mie et les gĂ©omĂštres
Lâarticle met en lumiĂšre la continuitĂ© intellectuelle de lâAcadĂ©mie Ă propos dâune question prĂ©cise, les rapports entre philosophie et gĂ©omĂ©trie. On soutient dâabord que, dans les livres VI-VII de la RĂ©publique, Platon ne cherche pas Ă rĂ©former les pratiques des gĂ©omĂštres mais identifie les contraintes incontournables de leurs raisonnements (constructions, hypothĂšses), qui constituent et limitent leur objectivitĂ©. On montre ensuite que cette analyse constitue le cadre des rĂ©flexions acadĂ©miciennes ultĂ©rieures sur la gĂ©omĂ©trie. Speusippe reprend et dĂ©veloppe lâanalyse platonicienne des constructions gĂ©omĂ©triques, qui est appliquĂ©e (de Speusippe Ă Crantor) Ă la cosmologie et mĂȘme Ă la doctrine des principes, afin dâexpliquer comment elles saisissent leurs objets Ă©ternels depuis le devenir, de maniĂšre indirecte. Si la Nouvelle AcadĂ©mie dâArcĂ©silas et de CarnĂ©ade critique les mathĂ©matiques, on fait lâhypothĂšse quâil sâagissait pour elle â dans le contexte des dĂ©bats philosophiques hellĂ©nistiques sur les usages des mathĂ©matiques â, de rappeler les limites de leur objectivitĂ© contre toute idĂ©alisation dogmatique de la mĂ©thode gĂ©omĂ©trique.This paper traces the intellectual continuity existing in the analysis of geometry from Plato to the end of the Academy. It is first argued that, in books 6-7 of the Republic, Plato does not advocate a reform of contemporary geometrical practices, but specifies the inescapable constraints of geometrical reasoning (constructions, hypotheses), which constitute and limit its objectivity. This analysis is then shown to be the framework of later Academic thoughts about geometry. Speusippus adopts and develops Platoâs thoughts on geometrical construction, which are applied (from Speusippus to Crantor) to cosmology and the theory of first principles, in order to explain how they can grasp eternal objects in a indirect manner, starting from the world of becoming. The paper then locates the criticism of mathematics offered by the New Academy of Arcesilaus and Carneades in the broader context of hellenistic philosophical debates about the uses of mathematics, and interprets it as a reminder of the limits of mathematical objectivity against the dogmatic uses of geometry as a universal model of reasoning
"L'usage (au) singulier ?"
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"Pythagore chez Dicéarque : anecdotes biographiques et critique de la philosophie contemplative"
International audienceIl s'agit de montrer que et comment les textes biographiques de DicĂ©arque peuvent avoir contribuer Ă la critique de la conception contemplative de la philosophie, hypothĂšse proposĂ©e par Jaeger qui doit ĂȘtre modifĂ©e sur plusieurs points. AprĂšs une analyse de ce que pouvait ĂȘtre le traitĂ© "Sur les vies" de DicĂ©arque, on se concentre sur la vie de Pythagore pour montrer que ce dernier n'Ă©tait pas un modĂšle mais plutĂŽt un contre-modĂšle pour DicĂ©arque, et on montre les liens des textes biographiques avec les critiques de la vie contemplative, des doctrines pythagoriciennes de l'Ăąme et on fait l'hypothĂšse d'un dĂ©bat avec la reprĂ©sentation de Pythagore et de ses doctrines chez HĂ©raclide Pontique et, plus gĂ©nĂ©ralement, dans l'AcadĂ©mie
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